Les aliments ultra-transformés sont partout et représentent plus de 50% des produits alimentaires vendus en supermarchés !
Si le terme est aujourd’hui très utilisé dans le vocabulaire des rubriques santé et nutrition des magazines, savons-nous vraiment à quoi cela correspond en réalité ?
Comment les définir et repérer et sont ils anodins ou dangereux pour la santé ?
Qu’est-ce qu’un produit ou aliment ultra transformé (AUT) ?
Les Aliments peuvent être classés et définis par leur degré de transformation avec 3 niveaux principaux :
On parlera d’aliments « non transformés » pour tous les produits bruts comme la viande, les céréales brutes ou les légumes. Il s’agit de produits pour lesquels il n’y a ni substance extérieure ajoutée,ni processus mécanique qui modifie leur structure d'origine.
La seconde catégorie contient les aliments « transformés ».
Il s’agit des produits bruts de la première catégorie auxquels on a ajouté des ingrédients comme des matières grasses ou du sel.
Le pain -par exemple- rentre donc dans cette catégorie car il mélange des céréales sous forme de farine et plusieurs ingrédients (eau,sel, levure) avec un pétrissage mécanique et la cuisson.
Enfin, la dernière catégorie est celle de l' aliment ultra-transformé ( ' AUT').
Cela désigne un Aliment qui :
- a subit une modification importante de sa structure originelle par un processus de production sophistiqué (extrusion, purification etc.) ;
- Et/ou, dans lequel ont été ajoutées une ou plusieurs substances externes (additifs technologiques, colorants, agents de saveurs) mais aussi des ingrédients issus de produits alimentaires très transformés (sirop de glucose, lécithine, huiles raffinées etc.):
- Toutes ces substances sont désignées par les experts sous le terme générique de : Marqueurs d’Ultra transformation (MUT).
L’histoire des aliments ultra-transformés
Une part importante de notre alimentation est constituée de produits qui n’existaient pas il y a 50 ans.
Les modifications qui ont été apportées par l’industrie alimentaire ont tout d’abord eu un objectif principal positif et fondamental : la sécurité sanitaire, avec des produits exempts de pathogènes et se conservant bien.
A l’origine : limiter les intoxications alimentaires
Il faut rappeler ici que les intoxications alimentaires étaient la 1ère cause de mortalité en France dans les années 1950.
Cette donnée permet de mieux comprendre la pression mise par les pouvoirs publics sur les professionnels pour sécurité l’alimentation.
Cette amélioration de la qualité sanitaire a été possible par la mise en place de processus de production comme :
- La pasteurisation
- L’acidification
- L’upérisation etc.
Parallèlement à cela, l’utilisation d’additifs « conservateurs » a permis de limiter les développement des microorganismes pendant la durée de vie du produit. Les notions même de DLUO ou DLC étant également des moyens d’amélioration de la qualité sanitaire.
Les recours à des procédés nouveaux et aux additifs alimentaires ont donc été perçus dans dans les années 60’ comme des symboles du progrès, parmi tant d’autres à cette époque.
De là en en abuser, il n’y avait qu’un pas, qui fut vite franchi !
Colorants ; exhausteurs de gouts ; ajouts de sel ; de sucre et de graisses saturées ; utilisation de l’extrusion pour modifier la texture des aliments etc.
Hormis la qualité microbienne qui restait sous haute surveillance par les autorités, tous les autres paramètres pouvaient être optimisés technologiquement pour rendre les aliments plus attractifs.
Les enfants et les jeunes étant des consommateurs encore plus ciblés par des offres « ludiques », dont les célèbres « céréales » du petit déjeuner qui sont principalement des concentrés de sucres et de lipides saturés…
Un encadrement nécessaire à partir des années 80’
Les autorités sanitaires ont compris, à partir des années 1980, qu’il fallait encadrer l’utilisation des additifs alimentaires.
Cela fut initié par la nomenclature européenne des ‘E’, permettant le repérage facile des additifs sur les étiquettes.
Les agences spécialisées de l’EFSA et de l’ANSES effectuent des évaluations de ces additifs, conduisant régulièrement à l’interdiction de certains ou à l’encadrement de leur utilisation. Néanmoins, il faut reconnaitre qu’isoler les effets à long terme de chaque additif est une tache quasi impossible.
A contrario, toutes les études de grande échelle portant sur l’alimentation (SU.VI.MAX, Nutri Net-Santé et autres) ont observés des corrélations importantes entre la consommation d’aliments ultra-transformés et des problèmes de santé (diabète, obésité, prévalence de certains cancers, problèmes cardiaques ..).
Il est donc légitime de mettre en garde contre la consommation régulière et importante des aliments ultra-transformés, de revenir vers une alimentation plus naturelle, plus végétale et une cuisine « faite maison ».
Quelle est l’importance de ces aliments Ultra transformés dans notre alimentation ?
Les aliments ultra-transformés représentent 2/3 des produits alimentaires, même parmi les produits Bio !
Les études scientifiques qui ont spécifiquement observés ce sujet (Davidou, SIGA..) ont conclus :
- Que 2/3 des produits alimentaires disponibles sont des AUT (Aliments ultra transformés), et que sans doute plus de 90% des publicités alimentaires concernent des AUT !
- Qu’ils représentent 1/3 de nos apports énergétiques quotidiens en moyenne.
- Que tous les styles de consommation et les familles de produits sont concernés :
- 50% des aliments BIO sont des AUT. Même si les ingrédients ajoutés (huiles raffinées, aromes naturels, sirop de glucose etc.) sont moins impactant et en proportion moindre que dans les aliments standards.
- Que les Véganes et Végétariens consomment une proportion un peu supérieure d’aliments ultra-transformés (respectivement 39 et 37% des apports caloriques), par rapport aux Omnivores (33%). Résultat surprenant mais qui s’explique sans doute par l’importance dans cette catégorie des moins de 30 ans , grands consommateurs de produits de snacking.
Quels sont les risques et dangers à consommer des aliments ultra-transformés ?
Il y a deux types de risques parfaitement identifiés et démontrés, en cas de consommation fréquente d’AUT, (lorsque ceux-ci représentent plus de 15% de l’apport calorique quotidien)
- Ceux liés à la surconsommation calorique induite par la consommation des AUT : obésité, diabète, problèmes cardiaques.
- Ceux liés au déséquilibre de la flore intestinale, principalement liés à la présence d’additifs et notamment des conservateurs dans les AUT : perturbation du transit, Syndrome de l’intestin irritable (SII), etc.
La corrélation entre consommation d’AUT et risque d’obésité est très forte. En effet, la majorité des AUT sont surchargés en glucides et lipides et génèrent moins de sensation de satiété que les aliments naturels : un ingéré accru d’aliments très énergétiques conduit inévitablement à des risques d’obésité supérieurs.
L’augmentation des risques de diabète et ou de problèmes cardiaques résulte également de la surcharge en sucres et graisses saturés fréquente dans les AUT.
D’autres risques à plus long terme sont évoqués comme l’augmentation de certains cancers ou encore de la prévalence de la maladie d’Alzheimer et des études d’évaluation sont en cours sur ces sujets.
La solution : manger mieux,plus simple, plus naturel,dès l'enfance !
On sait dorénavant que la consommation d’aliments ultra-transformés n’est pas anodine pour notre santé, et qu’il faut raisonnablement viser à la limiter à moins de 20% de l’alimentation totale.
Cela est particulièrement important pour les enfants, cibles privilégiées des produits ludiques riches en sucres, graisses et additifs puisque la corrélation ' AUT' et obésité est clairement établie.
Ces nouvelles informations viennent encore renforcer les arguments en faveur d’une alimentation plus saine, avec plus de produits végétaux, peu transformés.
Il existe des centaines de sources d’information (livres, web) et tous les réseaux de nutritionnistes et diététiciens pour vous aider à mieux manger: cela vaut la peine de vous faire conseiller et même votre budget alimentaire y sera gagnant !
Nous nous bornerons ici à rappeler l’importance de la bonne éducation alimentaire pour les enfants pour leur éviter autant que faire se peut des désagréments évitables avec quelques précautions simples vis-à-vis des aliments ultra-transformés mais ludiques (bonbons, gummies, sodas, céréales etc.) qui les ciblent particulièrement.
Quel complément alimentaire pour le microbiote et une flore intestinale déséquilibrée ?
La dégradation du microbiote intestinale est un marqueur important d'une alimentation trop riche en AUT.
L’étude internationale PURE menée dans plus de 20 pays a clairement mis en valeur qu'une consommation régulière d'aliments ultra-transformés est associée à un risque plus élevé de survenue de maladies inflammatoires de l'intestin.
Dans la gamme Argalys, la formule Vegaflore qui associe Pré & Probiotiques, apporte une aide efficace pour les intestins malmenés par les AUT.
L'apport des bactéries du microbiote de Vegaflore va permettre de réorienter votre flore intestinale , a entretenir avec une alimentation plus naturelle et riche en fibres (fruits et légumes )..
Bibliographie :
Etude PURE : https://www.bmj.com/content/bmj/374/bmj.n1554.full.pdf